Régimes de genre et dynamique des inégalités dans le monde du management
Cette recherche doctorale est une contribution à la compréhension des mécanismes contemporains de production et de renégociation des inégalités, en particulier des inégalités de genre, dans le monde du salariat qualifié. Elle étudie les dynamiques contemporaines du genre à travers le cas d’un espace professionnel et marchand, le monde du conseil en management et en organisation, à partir d’une enquête ethnographique et d’une enquête par questionnaire auprès des salarié.e.s d’une vingtaine d’entreprises.
Genre et globalisation des professions juridiques (2015-2020)
A partir de 2015, j’ai continué mes recherches avec une enquête comparée franco-suisse sur les professions juridiques, intitulée « Gendered Globalization of the Legal Professions ». En croisant à nouveau méthodes quantitatives et qualitatives, la recherche articule sociologie des professions, sociologie du genre et sociologie des élites. Elle éclaire les processus de fragmentation qui, au sein d’un même espace professionnel, produisent des distances économiques et sociales importantes selon les ressources détenues et la position occupée.
Dénoncer les violences dans les espaces professionnels élitaires (à partir de 2020)
Ce projet s’intéresse aux processus de dénonciation des violences de genre dans les mondes du travail qualifié, que le mouvement #MeToo a contribué à rendre visibles. Le dévoilement des violences touche des espaces professionnels élitaires, généralement envisagés comme des lieux de production de l’ordre social. Ce projet entend étudier les processus de dénonciation à partir du cas de trois espaces professionnels aux logiques sociales différenciées : celui des consultant.e.s, des avocat.e.s, et de la réalisation cinématographique. Il s’agit d’interroger ce qui fait (ou non) violence, en étudiant les redéfinitions des normes et des catégories de la violence par certains espaces dominants ; sous l’angle de la sociologie des institutions économique, en saisissant les recompositions de la régulation des conflits ; enfin, sous l’angle de la sociologie des rapports sociaux, en questionnant renégociations et résistances des rapports de genre.