Mes recherches portent sur les classes sociales et le rôle joué par l’enseignement supérieur dans les transformations des classes populaires et la reproduction des rapports sociaux en France et en Europe.
Ma thèse portait sur les transformations des scolarités et celle des parcours scolaires et professionnels des diplômé·es de l’enseignement issu·es des milieux populaires. Ces parcours d’études passent le plus souvent par les premiers cycles des universités et concernent majoritairement des filles. Ils ne sont pas réductibles à des échecs dans l’université massifiée des années 2010, mais peuvent au contraire être analysés comme des scolarités honorables qui débouchent sur des mobilités ascendantes raisonnables. Cette recherche a récemment été prolongée par une réflexion sur l’émergence d’un nouveau régime de sélection scolaire au tournant des années 2000 en France (avec Tristan Poullaouec, 2022).
Mes recherches se sont aussi portées sur les catégorisations ordinaires du monde social (avec Laure de Verdalle, 2019) afin d’analyser les formes de représentation de l’espace social en France et leurs liens avec les catégorisations instituées et officielles (telle que la nomenclature PCS).
Enfin, plusieurs de mes publications récentes portent sur les inégalités sociales à l’échelle européenne. Avec Étienne Penissat et Alexis Spire mais aussi avec Johs Hjellbrekke et Yasmine Siblot, j’ai notamment proposé une cartographie des classes sociales et des distances symboliques entre les groupes sociaux nationaux en Europe (2020, 2022).
