Séverine Chauvel et Cédric Hugrée (dirs.), « Enseignement supérieur : l’art et les manières de sélectionner », Sociologie, vol.10, no 2, juillet 2019 — p.173‑224 p.
Premières lignes de l’introduction
« En juillet 2017, la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche annonçait l’abandon d’« Admission Post-Bac » (APB), le système informatique d’affectation des bachelier.e.s dans les différentes filières de l’enseignement supérieur français. Critiqué par la plupart des organisations lycéennes et étudiantes dès sa mise en place en 2009, ce dispositif avait en fait été rapidement fragilisé par une série de contentieux administratifs1. La loi relative à l’orientation et la réussite des étudiant.e.s (ORE), promulgée en mars 2018, et notamment la nouvelle plateforme d’admission dans l’enseignement supérieur appelée « Parcoursup », constitue une première réponse politique de la nouvelle majorité présidentielle élue en 2017 (La République en Marche) aux questions brûlantes et récurrentes, depuis les années 1960 (Passeron, 1986), de l’accès des étudiant.e.s aux différentes filières des universités françaises. À compter de cette période, l’ensemble des institutions d’enseignement supérieur doivent accueillir l’arrivée des cohortes nées au début années 2000 où les bachelier.e.s représentent désormais, toutes filières confondues, 78,6 % d’une génération. Les inscrit.e.s dans l’enseignement supérieur sont aujourd’hui 680 000 de plus qu’au début des années 2000 et atteindront 2,9 millions d’inscrits d’ici six ans2 ; les soixante-dix universités devant à elles seules inscrire plus de la moitié des néo-bachelier.e.s – soit six sur dix parmi celles et ceux qui poursuivent des études après le baccalauréat. [...] » Texte intégral disponible sur Open Edition Journals
Chargé de recherche au CNRS
Cresppa-CSU
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