Composition du Jury
Mme Céline Bessière, Professeur des Universités, Université Paris Dauphine, IRISSO – Rapporteure
Mme Catherine Bonvalet, Directrice de recherche émérite, INED – Rapporteure
Mme Fanny Bugeja-Bloch, Maîtresse de conférences, Université Paris Nanterre, CRESPPA – Codirectrice de thèse
Mme Joanie Cayouette-Remblière, Chargée de recherche, INED
Mr Philippe Coulangeon, Directeur de recherche CNRS, Science Po Paris, OSC
Mr Camille Peugny, Professeur des Universités, Université Versailles Saint-Quentin, Printemps – Co-directeur de thèse
Depuis le début des années 2000, les prix immobiliers augmentent plus vite que les revenus, en particulier dans les grandes villes françaises. Les temps d’attente pour obtenir un logement social sont de plus en plus longs. Dans ce contexte, l’objet de cette thèse est d’étudier les trajectoires résidentielles des personnes ayant rompu une union cohabitante en France métropolitaine, à l’aide de méthodes quantitatives (Enquêtes Logement 2002, 2006 et 2013 (INSEE) ; Statistiques sur les Ressources et les Conditions de Vie (Eurostat) (2004 – 2015) ; « Mon Quartier, Mes Voisins » (INED - CNRS Centre Max Weber, 2018)), et qualitatives (34 entretiens).
Nous étudions d’abord ce que le contexte des séparations produit en termes de trajectoires sociales et résidentielles. Les ruptures peuvent participer à des trajectoires de « déclassement au cours du cycle de vie », pour celles et ceux vivant à la fois des déstabilisations professionnelles, familiales et résidentielles. Celles-ci s’articulent à des « trajectoires résidentielles descendantes », massives, en raison du contexte des séparations (déménagement dans l’urgence, baisse des ressources économiques). Nous démontrons ensuite que les ruptures conjugales participent à la croissance des inégalités de logement, inégalités selon la classe et le genre. Les ressources de l’entourage ont tendance à augmenter plutôt qu’à réduire ces inégalités.
Au croisement entre sociologie du genre et des classes sociales, sociologie du logement et sociologie de la famille, cette thèse mêlant à parts égales matériaux quantitatifs et qualitatifs contribue à questionner la place du logement dans les dynamiques de la stratification sociale.
Mots-clés : logement ; séparations conjugales ; trajectoires résidentielles ; classes sociales ; genre ; famille ; articulation des méthodes quantitatives et qualitatives.
Composition du jury
Catherine Achin, Professeure des Universités, Université Paris-Dauphine, co-directrice de thèse
Laure Bereni, Directrice de recherche CNRS, rapporteure
Anne-Marie Devreux, Directrice de recherche CNRS émérite, co-directrice de thèse
Nassira Hedjerassi, Professeure des Universités, Université Paris VIII
Éléonore Lépinard, Professeure associée, Université de Lausanne (Suisse)
Maria do Mar Pereira, Associate Professor, Université de Warwick (Royaume-Uni), rapporteure
Laurent Willemez, Professeur des Universités, Université Versailles St-Quentin-en-Yvelines
Résumé
Depuis une dizaine d’années, les formations en études genre se développent de façon inédite dans l’enseignement supérieur en France et en Angleterre et ce malgré la délégitimation, durant plusieurs décennies, des savoirs féministes et sur les femmes. Les trajectoires institutionnelles improbables de ces savoirs dissidents, au sens où ils contestent l’ordre académique établi et les pratiques androcentrées qui y ont cours, constituent l’objet de cette thèse. À l’échelle micro-sociale, la recherche compare les parcours professionnels des enseignant.e.s féministes de la fin des années 1960 à aujourd’hui dans les deux pays. D’autre part, aux échelles méso- et macro-sociale, elle démontre comment, à partir des années 2000, s’ouvre une fenêtre d’opportunité pour l’institutionnalisation de ces savoirs du fait de la conjonction de politiques publiques nationales et européennes promouvant l’égalité professionnelle et d’un modèle néolibéral de fonctionnement de l’enseignement supérieur. En restituant une socio-histoire des études féministes et sur les femmes, révélant, entre autres, les mécanismes de dynamiques antiféministes en évolution, la thèse montre comment les enseignant.e.s-chercheur.e.s exploitent ce contexte politico-économique. Pourtant, l’institutionnalisation des études genre s’avère sélective et fragile. S’appuyant sur une enquête par entretiens, la thèse constitue ainsi une contribution à l’histoire des études féministes et du genre et à une sociologie de leurs enseignant.e.s, tout en présentant une analyse des effets des transformations universitaires néolibérales sur les curricula.
CSU: Axe « Ville » : catégories et ségrégations urbaines | Axe « Culture » | Axe « Santé » | Positionnements méthodologiques |
GTM: Axe1. Dynamiques sociodémographiques | Axe 2. Migrations, mobilités et pays du Sud | Axe 3. Le travail à l’articulation des relations entre métiers et expression différenciée des émotions |
LABTOP: Axe 1 : “Représenter” | Axe 2 : Cirulations transnationales et asymétries de pouvoir | Axe 3 : Genre et Biopouvoir | Questions transversales |