Journées d’étude Cresppa, 28 - 29 janvier 2016, Site Pouchet du CNRS
Organisées par Marion Guenot, Laurent Jeanpierre, Michel Kokoreff, Thomas Posado et Kevin Vacher.
Appui administratif : Vincent Farnea vincent.farnea@univ-paris8.fr
Présentation
L’observation dans les régimes démocratiques d’une défiance, variable mais importante, envers les formes les plus instituées de la participation politique – de la non - inscription et de l’abstention électorale à l’indifférence à la politique – est certainement l’un des résultats les plus robustes de la science et de la sociologie politique des dernières décennies. Même s’il commence à être nuancé, un tel constat est encore plus manifeste lorsqu’on se situe au sein des catégories populaires et des fractions les plus démunies de la société. Sans contester frontalement ces affirmations, il peut être intéressant d’interroger les définitions souvent implicites de l’activité politique légitime sur lesquelles elles s’appuient. La déploration savante d’un déficit démocratique n’est - elle pas tributaire d’une conception trop institutionnelle ou conventionnelle de la politisation ? En évoquant ce que nous appelons des politisations émergentes et/ou précaires, telle est la question autour de laquelle ces journées d’études, à la suite de quelques travaux novateurs, voudraient revenir.
Programme
Jeudi 28 janvier 2016
13h00 : Accueil
13h30 : Introduction : Laurent Jeanpierre (Cresppa-LabToP), Michel Kokoreff (Cresppa-GTM)
Première session animée par Danièle Linhart (Cresppa-GTM)
Clemens Zobel (Cresppa-LabToP) L’engagement associatif des jeunes migrants et descendants de migrants d’origine subsaharienne : politisation émergente ou dépolitisation néo-libérale.
Catherine Neveu (IIAC-TRAM) Politiser les centres sociaux : avancer sans imposer ?
Discussion
Deuxième session animée par Yasmine Siblot (Cresppa-CSU)
Lorrenzo Barrault-Stella (Cresppa-CSU), Bernard Pudal (Cresppa-CSU) Retour sur la question de la politisation des classes populaires.
Samir Hadj Belgacem (ETT-CMH) La politisation pratique des éducateurs de cité : précarité au travail, discriminations et absence de reconnaissance.
Discussion
Table ronde animée par Marion Guenot (Cresppa-LabToP), Thomas Posado (Cresppa-CSU) et Kevin Vacher (Cresppa-GTM) avec Deniz Cumendur (DIDF-jeunes), Karima Berriche (Quartiers Nords/Quartiers Forts Marseille) et Marco Lopez (Podemos Paris)
Vendredi 29 janvier 2016
9h00 : Accueil
Troisième session animée par Vanessa Codaccionni (Cresppa-CSU)
Camille Hamidi (Triangle) Rapports ordinaires au politique et ethnicité chez les jeunes : le cas des jeunes des quartiers populaires.
Raphaël Challier (Cresppa-GTM) Communistes sans en avoir l’air : politisation, dépolitisation et distance aux normes militantes chez les Jeunes Communistes en banlieue.
Discussion
Quatrième session animée par Laure Pitti (Cresppa-CSU)
Marion Carrel (CeRIES-IMM-EHESS) Organiser les habitants des quartiers populaires : vecteur de politisation ?
Nicolas Duvoux (Cresppa-LabToP) Dynamiques de politisation dans les quartiers populaires de Boston : fragilités et réversibilités.
Discussion
Cinquième session animée par Danielle Tartakowsky (Université Paris8-Saint-Denis)
Camille Peugny (Cresppa-CSU) La politisation des différents fragments des classes populaires : le poids de l’intégration professionnelle et des collectifs de travail.
Claude Dargent (Cresppa-GTM) Le sentiment d’injustice en mutation : les porteurs d’une nouvelle forme d’indignation sociale.
Discussion
Sixième session animée par Marion Charpenel (chercheuse associée au Cresppa-LabtoP)
Jérôme Bas (Cresppa-CSU) « Ce n’est qu’un début, nous ne nous tairons plus ! », la politisation du handicap dans l’après mai 68.
Sylvaine Bulle (Cresppa-LabToP) Quelle politique dans les ZAD ? Le cas de Notre Dame des Landes.
Discussion
17h30 : Conclusion : Laurent Jeanpierre (Cresppa-LabToP), Michel Kokoreff (Cresppa-GTM)
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Revoir :
Table ronde animée par Marion Guenot (CRESPPA-LabToP), Thomas Posado (CRESPPA-CSU) et Kevin Vacher (CRESPPA-GTM) avec Deniz Cumendur (DIDF-jeunes), Karima Berriche (Quartiers Nords/Quartiers Forts Marseille) et Marco Lopez (Podemos Paris), réalisation Thomas Guiffard.