Notre laboratoire s’inscrit dans une coopération de longue durée - depuis bientôt 12 ans - avec l’université de l’Unicamp à Campinas (Brésil) dans le cadre d’une convention Capes Cofecub. La dernière en date s’achèvera fin 2013. Elle s’intitule « Organisation et conditions du travail moderne : emploi, chômage et précarisations ».
Présentation de l’accord :
L’accord Capes-Cofecub que nous proposons aujourd’hui trouve son origine, de fait, en 1996 lorsque nous avons initié les premiers échanges bilatéraux entre des chercheurs français et brésiliens. Cette collaboration a débouché sur un premier accord Capes-Cofecub intitulé « Les transformations des relations de travail, relations professionnelles et Formation ». Ce programme nous a permis de transformer ces échanges en un véritable projet de recherches qui comprenait la formation de doctorants et post-doctorants. Durant cet accord, les missions de travail répétées des chercheurs français au Brésil ainsi que la possibilité, pour des chercheurs brésiliens de séjourner pendant une longue période en France (12 mois), ont été décisives pour améliorer une collaboration scientifique de grande ampleur, pour surmonter les obstacles à la compréhension des questionnements et des perspectives d’analyses propres aux deux équipes. Elles ont également favorisé la multiplication de contacts et une intégration progressive dans les communautés scientifiques brésilienne et française.
A l’issue (2003) du projet soutenu par le Cofecub, la collaboration s’est poursuivie. Les équipes françaises et brésiliennes ont tenté de prolonger les recherches comparatives mises en œuvre les années précédentes. Quant aux étudiants brésiliens formés dans le cadre du projet soutenu par le Cofecub, ils ont dans leur majorité, une fois leur thèse soutenue, poursuivi leur carrière dans l’université et la recherche.
Il faut souligner enfin, le rôle éminemment positif joué par cet accord pour impulser et développer les échanges scientifiques entre chercheurs en sciences sociales Pour toutes ces raisons, nous considérons comme particulièrement important pour notre laboratoire et la jeune génération de chercheurs et de doctorants de poursuivre, en la redéployant sur une thématique nouvelle et renforcée, une collaboration qui s’est avérée si fructueuse, comme en témoignent les résultats obtenus décrits ci-après.
Résumé des quatre axes de recherche actuels :
L’étude de la précarité grandissante des salariés, tant liée aux statuts dit atypiques d’emploi qu’au sentiment de fragilité induit par une mobilisation intensive et invasive des salariés, et des organisations du travail sous tension.
L’analyse des nouvelles pénibilités au travail et des difficultés des acteurs publics (organisations syndicales, patronales, décideurs politiques…) à se saisir de cette nouvelle question sociale que constitue l’exigence d’un travail décent qui préserve la santé mentale et physique des salariés.
Le questionnement des transformations de la division sexuelle du travail (salarié et domestique) qui se redéfinit tout en reconduisant des formes persistantes d’inégalités entre les hommes et les femmes.
L’observation des mouvements sociaux contemporains.
Quelques grandes dates :
9-10 octobre 2013, colloque international de clôture du Programme COFECUB - CAPES (France-Brésil), « Travailler au Brésil et en France. Sens des changements et changements de sens », organisé par Sabine FORTINO, Danièle LINHART et Lucie TANGUY, à Paris, site Pouchet du CNRS. Programme et intervenant.es
Novembre 2012, sessions de séminaires au Brésil par Sacha Leduc et Danièle Linhart.
24 octobre 2011, Séminaire en hommage au professeur émérite Lucie Tanguy- Université d’Unicamp (Brésil). Pour en voir un extrait