Sara Tilleria Durango, « Ethnographier le travail du sexe de femmes Latino-Américaines à Paris sous le prisme de violences structurelles et de genre. Récits de vie des protagonistes », thèse en préparation à l’Université Paris 8, sous la direction de Jane Freedman.
Résumé de la thèse :
Cette recherche vise à comprendre les diverses expériences de migration des femmes qui vendent ou qui ont vendu du sexe à Paris, de provenance de l’Amérique du Sud. La méthodologie est l’ethnographie, les récits de vie et l’analyse de politiques publiques. L’approche est féministe décolonial et intersectionnel. L’objectif de la recherche est de montrer les expériences et les trajectoires migratoires des femmes mentionnées et de dévoiler les impacts des lois/politiques publiques, tout en prenant en compte les spécificités et la complexité de leur expérience selon le genre, race, classe, âge, le statut administratif et situation de mobilité. L’objectif est de dévoiler les différents types des violences vécues tout au long de leurs parcours migratoires et en France, qui sont également spécifiques selon l’imbrication des multiples identités. D’autre part, cette recherche vise à comprendre l’importance de l’intervention associative et militante dans ce sujet. Finalement, les thématiques ne touchent pas seulement le travail du sexe, son activité et sa criminalisation, mais aussi la migration, les nouvelles identités que la migration crée, et désormais les impacts du COVID dans l’expérience globale des femmes en contexte migratoire.