Colloque, 16-17 octobre 2014, site Pouchet du CNRS Organisé par Régine Bercot (Univ. Paris 8, Cresppa-GTM), Diane Desprat (Univ. Paris 10, IDHE), Marie-Anne Dujarier (Univ. Paris 3, Lise-Cnam), Aurélie Jeantet (Univ. Paris 3, Cresppa-GTM) et Albena Tcholakova (Dim Gestes, Cresppa-GTM). Avec le soutien du Dim Gestes de la Région Île-de-France, du Cresppa-GTM, de la MSH Paris Nord, de l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, de l’Université Paris 8, et du Lise-Cnam UMR 3320
Les organisations de travail entendent de plus en plus mobiliser les émotions des travailleurs, qui expriment pour leur part un malaise croissant au travail. Les premières mettent les émotions au travail en les normant et en les instrumentalisant (le « travail émotionnel »), les seconds éprouvent une large palette d’émotions, parmi lesquelles la peur, l’ennui, l’excitation sont sans doute les plus courantes. Mais loin d’être homogènes, des colorations émotionnelles varient en fonction du métier, des formations suivies à l’origine, du genre…
Aujourd’hui, prendre en considération les émotions au travail est une démarche incontournable pour qui veut saisir les enjeux sociaux et subjectifs du travail et les transformations organisationnelles, afin de comprendre tant les moteurs et les capacités d’expression de soi recelés par le travail, que la souffrance et les conflits dont c’est la scène.
Le concept d’émotion se caractérise notamment par sa double valence, positive et négative, et par son caractère relationnel. Sa portée heuristique est grande ; reste à entreprendre de le renforcer. Non seulement le concept d’émotion oblige à une observation et une écoute fines et outillées de ce qui se passe au travail, mais en plus, dans son acception sociologique, il incite à une problématisation qui dépasse la conception interne, naturelle et individuelle, pour mettre l’accent sur les rapports que les individus tissent avec leur activité, avec les autres (collègues, subordonnés, supérieurs, clients ou publics), avec le monde et ses valeurs, avec eux-mêmes, enfin (de manière incarnée et prenant place au sein d’une histoire singulière).
Programme détaillé et intervenants sur Calenda
CSU: Axe « Ville » : catégories et ségrégations urbaines | Axe « Culture » | Axe « Santé » | Positionnements méthodologiques |
GTM: Axe1. Dynamiques sociodémographiques | Axe 2. Migrations, mobilités et pays du Sud | Axe 3. Le travail à l’articulation des relations entre métiers et expression différenciée des émotions |
LABTOP: Axe 1 : “Représenter” | Axe 2 : Cirulations transnationales et asymétries de pouvoir | Axe 3 : Genre et Biopouvoir | Questions transversales |