Jean-François Laé, avec Philippe Artières, Lettres perdues. Ecriture, amour et solitude. XIXe et XXe siècles Paris. Hachette vie quotidienne, 2003.
« Dans ce livre, Philippe Artières, et Jean-François Laé mettent au jour des "archives sans qualités". Bafouilles, biftons, lettres et écrits fragmentaires sont le fruit d’un glanage, papiers trouvés au hasard d’autres recherches, disparates et inclassables alors. Ces écrits lacunaires, de statuts très différents, concernent pour les trois quarts le XXe siècle. Seule, une dizaine de lettres d’un travesti prénommé Camille, date du début des années 1890. Ces missives, marquées par l’érotisme, sont adressées à un correspondant anonyme qui a répondu à une petite annonce parue dans Le Matin, en novembre 1893. L’ensemble des trois autres textes est constitué d’une correspondance échangée en 1946 entre un fils incarcéré et sa mère Solange ; de billets d’amour que s’adressent clandestinement des prisonnières ; enfin d’un récit autobiographique écrit en 1970 par un prisonnier quasiment illétré. Cependant, le livre tout entier ouvre sur une expérience de recherche et un questionnement qui peut intéresser tout-e historien-ne. Que faire de tels documents qui se dérobent à la classification ? Comment interroger ces textes épars et presqu’anonymes ? Pour donner sens à ces écrits, Philippe Artières, l’historien, et Jean-François Laé, le sociologue, sortent des sentiers bien tracés par leurs disciplines... » (Compte-rendu de Nicole Edelman, Revue d’histoire du XIXe siècle, n°25, 2002) lire la suite
Professeur émérite à l’Université Paris 8
Cresppa-GTM
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