Si elle était appliqué en l’état, la loi sur la réforme des retraites conduirait à :
- l’allongement de la durée des carrières, avec le passage du départ à la retraite de 62,5 à 64 ans (avec l’introduction d’une décote) ;
- la baisse des pensions ;
- la remise en cause de la logique de solidarité nationale, fondement du principe de retraite par répartition.
Ce projet de loi entraînerait une dégradation des conditions de vie des futur.es retraité.es (baisse du pouvoir d’achat, départ tardif à la retraite).
De son côté, le projet de LPPR annonce :
- la remise en cause du statut des Enseignant.e.s-Chercheur.e.s et des Chercheur.e.s avec la disparition de la référence aux 192h équivalent TD ;
- l’amplification de la contractualisation et de la précarisation dans l’ESR (tenure tracks, CDI de projets, etc.) et des personnels BIATSS et ITA ;
- la remise en cause des fonctions du CNU et de la collégialité́ de l’évaluation des carrières par les pairs (ces fonctions seraient alors assurées par les universités, ce qui ouvrirait la voie à des logiques localistes).
Cette réforme généralise la précarisation, asservit toute pensée à la logique managériale, anéantit la liberté d’étude et de recherche.
DANS CES CONDITIONS, IL EST IMPENSABLE DE FAIRE COMME SI DE RIEN N’ÉTAIT EN REPRENANT LES COURS ET EN PARTICIPANT AU FONCTIONNEMENT HABITUEL DE L’UNIVERSITÉ ET DES INSTITUTIONS DE RECHERCHE
Nous appelons donc dès à présent tou.te.s les collègues, personnels de l’ESR, précaires ou titulaires, à :
- RENDRE VISIBLE LEUR MOBILISATION dans leurs signatures électroniques et réponses automatiques d’absence (cf. suggestion ci-après)
« J’accuse réception de votre message. Étant mobilisé.e contre le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche et contre le projet de réforme des retraites, j’ai strictement réduit mes activités d’enseignement et de recherche, et ne suis donc pas en mesure de vous répondre dans l’immédiat »
- PRATIQUER LA GRÈVE DE LA RECHERCHE : suspendre les activités scientifiques (reporter les colloques et journées d’étude, suspendre le travail d’expertise et d’évaluation, refuser de siéger dans les différentes instances de l’ESR, etc.)
- SE JOINDRE À OU RELAYER À L’ÉCHELLE DES DÉPARTEMENTS PÉDAGOGIQUES la mobilisation sous la forme de différentes actions (report des examens, réunion d’information auprès des étudiant.e.s, rétention des notes, etc.)