Journée d’étude annuelle du GRAM et de l’Observatoire du multilatéralisme
Organisée par : Auriane Guilbaud, Université Paris 8 et Simon Tordjman, Sciences Po Toulouse
Responsables scientifique de l’événement : Auriane Guilbaud, Université Paris 8, Simon Tordjman, Sciences Po Toulouse et Frédéric Ramel, Sciences Po-CERI.
Présentation
Le Groupement de recherche sur l’action multilatérale (GRAM) vise à favoriser et structurer un dialogue pluridisciplinaire autour des organisations internationales et du multilatéralisme. Il anime à cet effet l’Observatoire du multilatéralisme qui a l’ambition de constituer un point d’entrée pour toute personne intéressée par les enjeux contemporains du multilatéralisme et des organisations internationales.
Programme
10h — Introduction
Auriane Guilbaud, Université Paris 8
Simon Tordjman, Sciences Po Toulouse
10h15-12h — Table-ronde n° 1 : Les organisations internationales et leurs espaces sociaux
En dépit du pluralisme épistémologique qui accompagne le renouveau des travaux sur le multilatéralisme depuis le début des années 2000, les organisations internationales restent encore principalement abordées par le prisme des acteurs qui les composent. Qu’il s’agisse d’y saisir les relations entre Etats, la place des bureaucraties internationales ou les différents acteurs privés qui y interagissent, l’accent est ainsi mis sur les interdépendances, les logiques coopératives ou les mouvements de différenciation qui se déploient au sein et entre les organisations internationales. A rebours de cette focale organisationnelle, la table-ronde se proposera d’étudier les organisations internationales à l’aune des configurations plus larges sur lesquelles elles s’inscrivent et qu’elles contribuent à façonner. A partir d’études de cas et/ou de propositions plus transversales, les interventions permettront de révéler et de discuter les logiques sociales et sectorielles qui régissent la division du travail multilatéral.
– Modération :
Yves Buchet de Neuilly, Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne
– Participant.es :
Fanny Badache, Geneva Graduate Institute of International and Development Studies
Leah R. Kimber, Université de Genève
Lucile Maertens, Geneva Graduate Institute of International and Development Studies
Emilija Pundziūtė-Gallois, Université Vytautas Magnus, Kaunas
12h-14h00 — Pause déjeuner
14h-15h45 — Table-ronde n°2 : Différenciation et spatialisation des organisations internationales
Tandis que le maillage normatif multilatéral ne cesse de s’étendre et de se densifier, les organisations internationales seraient menacées par un mouvement de spécialisation de plus en plus affirmé. Cette tendance s’accompagne par ailleurs d’une dynamique de différenciation géographique, pouvant prendre la forme d’organisations ad hoc ou de sous-espaces institutionnels contestant la représentativité des organisations les plus universelles. Au clivage Nord-Sud s’ajoutent ici des clubs géographiques ou sectoriels revendiquant un rééquilibrage et/ou un déplacement des centres de gravité de la légitimité internationale. A travers différents éclairages et perspectives (géographiques, sociologiques, historiques), les contributions de cette table-ronde interrogeront donc l’emprise spatiale des organisations internationales, notamment sur des espaces extra-occidentaux.
– Modération :
Manon-Nour Tannous, Université de Reims-Champagne-Ardenne
– Participant.es :
Camille Escudé, IEP Madagascar
Amandine Gnanguênon, United Nations University – Institute on Comparative Regional Integration Studies
Simon Godard, Sciences Po Grenoble
Antoine Pécoud, Université de Sorbonne Paris Nord
16h-17h45 — Table-ronde n°3 : Décrypter la voix des organisations internationales : comment parler du multilatéralisme ?
Réputées austères et techniques, les organisations internationales ne bénéficient que d’une couverture médiatique réduite et très partielle. Hors des quelques événements les plus visibles (Sommet européen, Segment du Haut Niveau de l’AG) et des crises aigues (Brexit, conflits...), les jeux politiques et institutionnels qui s’y déploient restent ainsi largement imperméables au regard profane. La méconnaissance alimente alors la méfiance : l’illisibilité des organisations internationales contribue à en souligner la rigidité, la fragilité et la faillibilité face aux conflits, aux épidémies, aux défis migratoire et climatique. Le travail de communication des organisations internationales ainsi que la couverture médiatique et journalistique du multilatéralisme constituent à ce titre des enjeux directement politiques, touchant à leur effectivité et leur autorité à plus long terme. L’objet de cette table ronde est double : il s’agit d’une part, de considérer le travail de communication mené par les OI elles-mêmes et d’autre part, la production journalistique sur le multilatéralisme à la fois via des supports médiatiques traditionnels (radio, télévision, presse écrite) et des alternatives (bande dessinée, podcasts).
– Modération :
Mélanie Albaret, Université Clermont Auvergne
– Participant.es :
Bertin Leblanc, Auteur de la BD Eléments de langage, Cacophonie en Francophonie et directeur général du Festival international du journalisme de Carleton-sur-Mer (Canada)
Vannina Maestracci, porte-parole de l’Université Concordia, ancienne porte-parole adjointe du Secrétaire Général des Nations unies et du Haut-Commissariat aux Réfugiés)
Gaïdz Minassian, Journaliste, Le Monde
Charles Tenenbaum, Sciences Po Lille, pilote de l’Observatoire du multilatéralisme
– Voir et télécharger le programme détaillé